L’élevage de chiot Shih-Tzu

A prendre en considération avant de devenir éleveur de chiot Shih Tzu

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La loi du 6 novembre 1999 définit, dans son article 13 codifié à l’article L214-6 du code rural, l’activité d’élevage de chiot Shih Tzu ou d’autres chiens ainsi : « On entend par élevage de chiens l’activité consistant à détenir des femelles reproductrices et donnant lieu à la vente d’au moins 2 portées par an ».
Cette définition nouvelle à des conséquences fiscales et sociales qu’il convient à chaque élevage de chiot Shih Tzu de connaître. Avant de vous lancer dans une activité d’éleveur de Shih Tzu, il est bien  sûr conseillé d’étudier les textes. Outre l’aspect juridique et fiscal, il ne suffit pas de marier 2 chiens entre eux pour se baptiser éleveur de chiot Shih Tzu. D’ailleurs les chiens peuvent très bien faire cela sans nous !

Etre éleveur de Shih Tzu, c’est d’abord aimer sa race, la connaître en s’attachant à détecter les qualités mais aussi les défauts de chaque chien. C’est ensuite avoir suffisamment de connaissances de la génétique et de la morphologie du chien et un profond respect envers l’animal et son futur propriétaire. Il faut savoir que l’élevage de chiot Shih Tzu ne fait guère gagner d’argent et qu’il vaut mieux choisir un autre moyen d’arrondir ses fins de mois ! C’est un métier de passion, non de profit.

Dans sa production, un éleveurde chiot Shih Tzu ne peut pas uniquement obtenir des chiens champions, mais s’il fait un travail réfléchi, il obtiendra une production la plus homogène possible et la plus proche du standard.

Avant de vous lancer dans un élevage de chiot Shih Tzu, pesez bien tous les avantages et inconvénients pratiques de l’aventure : élever c’est souvent faire une croix sur les vacances, c’est savoir qu’il y a des activités de nettoyage indispensables et parfois peu ragoûtantes, des nuits agitées, mais c’est aussi la joie d’une mise bas réussie, le plaisir de voir grandir ses bébés, de les voir jouer, le serrement de cœur lorsqu’ils partent vers leur nouvelle vie et la fête qu’ils vous font lorsqu’ils vous retrouvent. Notez aussi que l’élevage en « batterie » ne convient pas au Shih Tzu (comme à la plupart des chiens d’ailleurs) qui a besoin d’une vie proche de l’homme.

D’autre part, lorsqu’on est conscient qu’il faut faire du bon travail, on ne reproduit qu’avec des chiens en bonne santé, c’est-à-dire avec les chiens dont les yeux sont examinés par un vétérinaire spécialiste. Ce qui doit intéresser le futur éleveur de Shih Tzu est la façon dont il placera ses chiots, car à 2 mois, tous ne seront peut-être pas vendu et il sera trop tard pour se mordre les doigts d’avoir entamé une telle aventure. Si toutefois, après mûres réflexions, l’aventure vous tente, faites-le avec sérieux.

Enfin, avant votre première portée, vous pouvez acquérir un affixe, nom d’élevage, auprès de la SCC.

Quand marier sa femelle?

Tout d’abord avant de décider de marier votre femelle, assurez-vous qu’elle est en bonne forme : est-elle vaccinée, vermifugée ? C’est important car la chienne immunise ses chiots contre de nombreuses maladies. Est-elle saine au niveau des yeux ? Tout chien atteint est obligatoirement porteur de la tare et l’essaimera dans la nature : ce n’est pas nécessaire, et fortement déconseillé pour un éleveur de chiot Shih Tzu professionnel qui veut réussir.

Si tout va bien sachez qu’un mariage ne s’improvise pas.

Il ne faut pas marier sa femelle trop tôt. Elle doit auparavant terminer sa croissance. De même, il ne faut pas épuiser une femelle avec de nombreuses portées successives.

Le fait de faire porter sa chienne ne diminue pas le risque de grossesse nerveuse et n’est pas nécessaire à son psychisme. Si l’on ne doit pas faire d’anthropomorphisme quant à l’éducation, il est inutile d’en faire au sujet de la sexualité. Un chien n’a pas besoin de se reproduire pour vivre sainement.

Le choix de l’étalon

Ce qui guide l’élevage de chiot Shih Tzu est la conservation, voire l’amélioration de la race. Avant de choisir un mâle, examinez votre femelle sans complaisance et recherchez ses qualités et bien sûr ses défauts. Ayez à l’esprit le standard de la race. Si votre chienne est un peu longuette, évitez de choisir un chien long, si les aplombs ne sont pas parfaits, essayez d’améliorer. La génétique est complexe et l’on ne peut tout gérer, mais évitez au maximum de fixer des caractères qui ne sont pas recherchés dans la race. Prenez, bien sûr, un chien confirmé et lui aussi examiné. Lorsque vous avez trouvé la perle rare (le club et vos éleveurs peuvent vous aider), prenez contact avec les propriétaires et fixez un prix de saillie. Aucune norme n’existe en la matière mais un chien champion, examiné pour les yeux et les hanches, et parfaitement sain, donc, sera plus cher qu’un chien de race car il tombe sous le coup du règlement international d’élevage de la FCI, qui explicite les droits et devoirs de chaque éleveur de Shih Tzu ou autre race de chien. Fixez bien noir sur blanc les décisions prises : prix de la saillie, garde éventuelle de votre chienne pendant la saillie, etc.

Le jour J ou quand faire la saillie ?

Le cycle sexuel de la femelle se constitue de quatre phases : le préoestrus et l’oestrus durant les chaleurs de la chienne, soit environ 3 à 4 semaines tous les 6 ou 8 mois, le dioestrus ou période de gestation (attente des chiots) et l’anoestrus ou période de calme.

Une chienne est fécondable pendant la période d’oestrus. Les chasses commencent par la période de préoestrus : la vulve de la chienne perd du sang. Parfois on ne discerne pas le moment réel de début des chaleurs car l’écoulement est discret voire absent.

De nombreuses chasses n’apparaissent que tous les 8, 10 ou 12 mois. Il n’est pas rare de ne voir sa femelle en chasse qu’après le 14ème ou le 15ème mois. Le bon moment pour la saillie est en général situé entre le 9ème et le 14ème jour des chasses, même si on ne peut être sûr pour toutes les femelles.
Les méthodes de détection du moment optimum pour la saillie les plus fiables sont les frottis vaginaux et les dosages de progestérone, à effectuer chez les vétérinaires.

Lorsque la femelle est prête, préparez-la : il ne s’agit pas de la revêtir d’un vêtement nuptial, mais de faire en sorte que les poils ne gênent pas  la pénétration. Coupez les poils autour de la vulve et si la fourrure est très abondante vous pouvez faire 2 couettes avec les poils de l’arrière-train.

On ne peut pas laisser les 2 chiens ensemble en permanence sous peine d’épuiser le mâle ou de risquer qu’il se blesse (fracture du pénis suite à des tentatives de saillies brutales ; le pénis du chien contient en effet un os).

La saillie doit se faire environ 48 heures après l’ovulation. Cette période correspond à la date moyenne idéale des chiennes.

Toutefois, il faut que la chienne accepte la saillie, afin que ce dernier soit en pleine possession de ces moyens, ce qui n’est pas toujours le cas… L’accouplement dure généralement une vingtaine de minutes. Mais certains chiens sont plus rapides, sans que cela n’influe sur leurs performances de reproducteurs.

Après la saillie, une petite quantité de liquide peut couler de la vulve de la femelle.

Soyez proche de vos amoureux afin de les tenir lorsque le mâle voudra se retourner pour éviter que l’un ou l’autre ne se blesse.

Sachez enfin que les vétérinaires sont habilités à pratiquer l’insémination artificielle. Elle permet de faire reproduire la chienne si la saillie n’a pas pu être réalisée ou d’utiliser de la semence congelée d’un mâle indisponible. Pour être plus sur d’avoir des bébés, on renouvelle la saillie 48h après la première.